habillage
Souterrains, le monde creusé par l'homme. Jérôme et Laurent Triolet. Carrières souterraines, champignonnières, villes souterraines, souterrains-refuges, habitats troglodytiques, tunelles de guerre, souterrains cultuels, catacombes.

Publications en français (1986-2009)


La mine des Sarrasins, à Bramans (en collaboration avec Jean-Michel Machefert), Subterranea n°60, pp.129-132, 1986.


La grotte naturelle aménagée de la Basse-Chevrière (en collaboration avec Jean-Michel Machefert), Subterranea n°61, pp.21-24, 1987.
 

Les systèmes de défense dans les souterrains-refuges tourangeaux (en collaboration avec Jean-Michel Machefert), Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, Tome XLI, pp.773-782, 1987.

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Le rôle des silos dans les souterrains-refuges tourangeaux (en collaboration avec Jean-Michel Machefert), Subterranea n°65, pp.22-25, 1988.
 

Les restes d'un souterrain aménagé, à la Fosse-Rouge, Subterranea n°70, pp.64-69, 1989.
 

Le souterrain-refuge de la Bourie, un souterrain inédit du Chinonais, Subterranea n°72, pp.147-155, 1989.
 

Le souterrain du château de Betz , Subterranea n°74, pp.43-50, 1990.
 

Complément à l'étude du souterrain-refuge de Balâtre, Loir-et-Cher, Subterranea n°76, pp.141-146, 1990.
 

Premiers commentaires sur le souterrain de l'église du Pin, Bulletin municipal de la commune du Pin, pp.5-6, 1990.
 

Le souterrain aménagé du Chillou,  Subterranea n°80, pp.119-125, 1991.
 

La Bove de Neuville-sur-Touques (Orne), partie I (en collaboration avec Laurent Dujardin), Subterranea n°81, pp.3-13, 1992.
 

La Bove de Neuville-sur-Touques (Orne), partie II (en collaboration avec Laurent Dujardin), Subterranea n°82, pp.43-51, 1992.
 

Aménagements défensifs des souterrains-refuges de Touraine, in Archéologie du monde souterrain sous la direction de Stéphane Boutin, pp.49-54, éditions Bordessoules, 1993.
 

Le souterrain de Ruabourg (Loir-et-Cher), Subterranea n°88, pp.143-147, 1993.
 

Les souterrains-refuges; de France en Cappadoce, une même logique, in Patrimoine souterrain creusé, actes du Symposium international de Saumur sous le patronage de l'UNESCO, pp.40-49, 1993.

Résumé
La France recèle, notamment dans l'Ouest, de nombreux souterrains-refuges. Ces ouvrages creusés étaient conçus pour accueillir temporairement, lors des périodes troublées de l'histoire, un groupe humain et ses moyens de subsistance, tout en permettant sa protection. En Cappadoce, dans l'actuelle Turquie, il existe aussi des souterrains-refuges; leur taille gigantesque leur a valu l'appellation de "villes souterraines". En France et en Cappadoce, les réseaux diffèrent par leurs dimensions et leur mise en oeuvre; pourtant, ils répondent à la même nécessité et suivent la même logique, celle du souterrain-refuge.
 

Observations sur le développement et les moeurs troglophiles de Pelodytes punctatus (Amphibien anoure, Pélobatide) (en collaboration avec Hervé Thomas), Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux n°22(4), pp.199-205, 1994.
Résumé

Les auteurs confirment ici la tendance nettement troglophile du Pélodyte ponctué. Ce crapaud fut en effet trouvé en abondance dans plusieurs souterrains-refuges du Tarn (81). Auparavant, ils signalent quelques observations sur le cycle de vie de l’espèce, à partir de deux populations suivies sur deux mares phréatiques temporaires de la dune grise, au Verdon-sur-Mer (33).

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Nouvelles découvertes de souterrains aménagés dans la région de Bressuire, Bulletin de la Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres, Actes du congrès de Bressuire (1993), 3ème série - Tome II - 2ème semestre, pp.307-326, 1994.

Résumé

Les souterrains aménagés du Centre-Ouest de la France se divisent en deux catégories principales : les souterrains-refuges et les souterrains annulaires. Nous présentons dans cette communication trois souterrains inédits de la région de Bressuire. Le souterrain annulaire de l’église du Pin apporte, grâce à l’étude du réseau, de son mobilier, de ses liens avec l’église et par sa datation, de nouveaux éléments pour la compréhension des souterrains annulaires en France. Le souterrain de la Combe vient grossir la liste des souterrains annulaires du Massif armoricain. Le souterrain aménagé du Plessis-Prévôt s’apparente à d’autres souterrains découverts dans la région, mais son utilisation demeure énigmatique.

 

Les cités souterraines de Cappadoce, L'Archéologue - Archéologie nouvelle n°11, pp.41-44, 1995.

Résumé

Au cœur de l’Anatolie, dans l’actuelle Turquie, la Cappadoce est connue pour ses églises rupestres et son troglodytisme multiséculaire. Dans cette contrée étonnante, les hommes ont aussi creusé la roche pour s’y réfugier. Le résultat : de gigantesques souterrains-refuges ; là-bas on les appelle les villes souterraines…
 

La Loire troglodytique, La Loire et ses terroirs n°17, pp.24-33, 1995.

Résumé

Au long de la Loire et alentour, la roche a été creusée de toute part. Creusement naturel sous l’action de l’eau, à l’origine de le formation des grottes et des gouffres, mais aussi creusement artificiel. Des sources à l’embouchure, le substrat rocheux, surtout lorsqu’il était calcaire, a subi les attaques successives des pics maniés au fil des siècles par des générations et des générations de troglodytes. Le résultat est un véritable gruyère atteignant en certains points, comme en Touraine ou en Anjou, une ampleur à peine imaginable. Ces innombrables cavités ont des fonctions variées. Ici l’on a extrait la pierre destinée à édifier châteaux et cathédrales, là le vigneron a aménagé une cave où futs et bouteilles vieillissent tranquillement. Ailleurs l’homme a construit sa maison sans toit ni murs, entièrement creusée dans la roche, plus loin il a aménagé d’étroites galeries piégées pour échapper aux pillards…


 Les souterrains-refuges, Le Mois Scientifique Bordelais n°163, pp.1&4, 1995.
 

Les souterrains-refuges du Levant espagnol, L'Archéologue - Archéologie nouvelle n°19, pp.47-49, 1996.
Résumé

Un site troglodytique du Levant espagnol s’avère être l’équivalent des cluzeaux du Périgord, mais d’une tout autre ampleur.

 

Deux conceptions du grand souterrain-refuge villageois: Hiermont (Picardie - France) et Sivasa (Cappadoce - Turquie), Subterranea n°97, pp.2-10, 1996.

Résumé

Le souterrain-refuge de Hiermont dans la Somme ( France ) et celui de Sivasa en Cappadoce( Turquie ) sont tous les deux très étendus; leur développé dépasse la centaine de mètres. Ces deux réseaux sont des souterrains-refuges villageois destinés à accueillir la population entière d'un village de surface. Dans l'état actuel des connaissances, le nord de la France et la Cappadoce sont les deux seules régions au Monde où il existe des réseaux qu'il est à peine exagéré de qualifier de "villes souterraines". Une étude comparée de ces deux souterrains distants de 3000 km, abordant leur articulation générale,  leur organisation défensive et le contexte historique de leur creusement, permet de mieux comprendre le phénomène souterrain-refuge. Face  à une menace d'un même type, en des lieux et des époques différentes, des populations villageoises ont eu la même réponse. Il est intéressant de constater cette convergence tout en étudiant les variations existantes. Celles-ci traduisent deux approches différentes dans la conception d'un souterrain-refuge villageois, approches dictées par le passé culturel des maîtres d'ouvrage, par le mode de vie des occupants et par les contraintes du milieu naturel.

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La chapelle Saint-Amador (Sougé - 41), un exemple unique de circumambulation souterraine autour d'une chapelle troglodytique, Subterranea n°98, pp.54-60, 1996.
 

Etude d'un souterrain espagnol et apport de l'entomologie, cluzeau de falaise de Bancal Redo, Alfafara, province d'Alicante (en collaboration avec Jean-Bernard Huchet), Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux n°24(3), pp.111-129, 1996.

Résumé

Dans le Levant espagnol, il existe une concentration étonnante de souterrains-refuges d'un type particulier, les cluzeaux de falaise. L'étude inédite du site de Bancal Redo révèle un ouvrage pouvant accueillir une petite communauté et ses moyens de subsistance.  Afin de mieux comprendre la fonction de certaines cavités, une étude entomologique a été pratiquée à partir d'un prélèvement de sédiment dans une salle. L'analyse des restes d'insectes ne s'oppose pas à l'hypothèse première résultant de l'analyse architecturale. 

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Le souterrain-refuge de La Roche (Sarthe), Subterranea n°99, pp.98-102, 1996.
 

Les Covetes dels Moros, un cluzeau de falaise communautaire du Levant espagnol, Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, tome CXXIV, pp.63-89, 1997.

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Les cluzeaux de falaise du Levant espagnol, Subterranea, Actes du XIXème congrès de la SFES (1996), pp.67-78, 1997.                   

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Le phénomène souterrain annulaire dans le Blésois - Un ouvrage majeur : le souterrain annulaire de l'église de Vineuil (Loir-et-Cher), Subterranea, Actes du XXème congrès de la SFES (1997), pp.67-72, 1998.

Résumé

Des recherches récentes, basées sur l'exploitation d'une bibliographie ancienne, ont permis, ces cinq dernières années, de mettre en évidence l'existence du phénomène souterrain annulaire dans le Loir-et-Cher, entraînant ainsi l'extension au nord de l'aire de répartition connue des souterrains annulaires. Cette communication est l'occasion de faire le point sur les recherches effectuées à ce sujet et de présenter le dernier de ces réseaux redécouvert : le souterrain annulaire de l'église de Vineuil. Signalé par l'abbé Hardel en 1884, ce réseau était en passe d'être oublié et comblé. Son exploration dans des conditions difficiles a permis d'en lever le plan. La superposition de ce plan avec celui de l'église de surface met en évidence la liaison intime du souterrain et de l'église, ce qui en fait le deuxième souterrain annulaire lié à une église actuellement connu en France, et le troisième en Europe. L'analyse architecturale du réseau montre sa parenté typologique avec le souterrain annulaire voisin de Ruabourg. L'étude historique et architecturale de l'ensemble église-souterrain permet de disposer d'éléments supplémentaires pour sa compréhension et sa situation dans le temps.
 

Le souterrain aménagé du Cluzeau à Lathus-Saint-Rémy, Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série – tome XII, pp. 59-72, 1er trimestre 1998.

Résumé

Le château du Cluzeau-Bonneau se situe aux confins du Poitou et du Limousin, sur la commune de Lathus-Saint-Rémy. Parmi les vestiges de cette forteresse médiévale (XIIème-XVème s.) se trouve un important souterrain aménagé très bien conservé. L'étude et l'analyse architecturale de ce réseau montrent qu'il s'agit d'un souterrain de forteresse dans lequel sont combinées des zones utilitaires (stockage / cave) et des zones refuges liées à la défense de la forteresse.
La superposition des plans du souterrain et de la forteresse de surface, l'analyse historique des remaniements qui ont affecté cette dernière et de leur influence sur le réseau souterrain, ainsi que l'étude des céramiques retrouvées in situ permettent de proposer une reconstitution de la genèse, de l'évolution et de la fonction de cet ouvrage imposant qui témoigne de l'importance de la forteresse du Cluzeau-Bonneau au Moyen Age.
 

 

Les souterrains de Vendée, Loire-Océan Magazine n°4, pp.34-39, 1999.
 

Le souterrain-refuge de l'Ecusseau (86), Subterranea n°111, pp.66-72, 1999.

Résumé

Le souterrain de l'Ecusseau a été redécouvert au début des années 90 et restait jusqu'alors inédit. Localisé dans le Châtelleraudais, il présente un développé d'environ 70 m, comprend 6 salles principales, 2 réduits, 1 silo, des puits d'extraction et 2 goulots. L'analyse de ces aménagements et de l'organisation générale du réseau permet de le classer dans la catégorie des souterrains-refuges. La comparaison avec les autres souterrains-refuges connus dans cette région permet de proposer comme datation le XIIIème ou le XIVème siècle.
 

Le phénomène des souterrains-refuges en Touraine ; un ouvrage inédit : le souterrain des Goupillères, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, Tome XLV, pp.829-849, 1999.

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Les souterrains-refuges, demeures de l'Anjou, Anjou Magazine n°48, pp.18-26, 2000.
 

Le souterrain-refuge de la Lézilière  (86), Subterranea n°115, pp.69-75, 2000.

Résumé
Le souterrain de la Lézilière a été découvert au début des années 90 et restait jusqu'alors inédit. Localisé dans le Châtelleraudais, il présente un développé d'environ 50 m, comprend 4 salles actuellement accessibles, 4 grands silos retirés dans les parois de ses couloirs, des puits d'extraction, 2 goulots et 2 trous de visée. L'analyse de ces aménagements et de l'organisation générale du réseau permet de le classer dans la catégorie des souterrains-refuges. Des traces nettes de remaniements et de surcreusements permettent par ailleurs de supposer que ce réseau possédait initialement une défense passive, transformée, dans une deuxième phase d'utilisation, en défense active. Ces éléments ainsi que la comparaison avec les autres souterrains-refuges connus dans cette région permettent de proposer un creusement et une première phase d'utilisation au XIIIème ou au XIVème siècle, suivis de remaniements et d'une seconde phase d'utilisation plus tardive, au XVème voire au XVIème siècle.
 

L’art des carrières, La Loire et ses terroirs n°41/42, pp.38-43, 1/2002.
 

Le troglodytisme en Ethiopie (en collaboration avec H. Klose et L. Stevens), Subterranea, Actes du XXIIème congrès de la SFES (1999), pp. 49-79, 2002.
Résumé

Cette publication est l’occasion de présenter la mise en commun des observations effectuées en 1997 lors d’un périple en Abyssinie et au Tigré ainsi que lors d’un séjour de plusieurs mois dans ce pays au riche patrimoine troglodytique. Après un rappel historique succinct sur l’origine du Christianisme dans ces régions, les différents types d’églises rupestres seront décrits avec de nombreux exemples. Ensuite, un chapitre sera consacrée au site majeur de Lalibela, la « Jérusalem noire », dont les monuments sont inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO. Le cas particulièrement instructif d’Adadi Maryam (et son fonctionnement religieux), située au sud d’Addis Abeba sera ensuite développé. Puis les tombes rupestres préchrétiennes d’Axoum seront évoquées avant de conclure sur la place particulière du troglodytisme dans cette région et des réflexions générales.

 

Les graffiti dans les souterrains et les carrières souterraines du Val-de-Loire, Actes des "Premières Rencontres Graffiti anciens" à Loches en Touraine (2001), pp. 89-100, ASPAG, 2002.
 

Troglodytes du Val-de-Loire, 303 Arts, Recherches et Créations n° 75, pp. 110-115, 4ème trimestre 2002.
 

Quelques commentaires sur le souterrain annulaire du Chézeau, Subterranea n°125, pp. 12-14, 2003.
Résumé

Suite à la découverte du souterrain du Chézeau en 2000, les deux auteurs ont également été amenés à étudier en profondeur ce souterrain qu’ils ont présenté partiellement dans le livre « Souterrains et croyances ». Dans cet article, ils détaillent quelques caractéristiques de ce souterrain et le replacent dans le cadre plus général des souterrains annulaires en France. Ils terminent par un passage en revue des diverses interprétations concernant les souterrains annulaires.

 

Des souterrains-refuges de l’ouest de la France datés des XVe-XVIe siècles grâce à leurs tuyaux d’aération, Subterranea n°132, pp. 100-107, 2004.

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Souterrain annulaire de l’église du Pin (Deux-Sèvres). Une datation au carbone 14 pour le comblement de l’accès situé sous la nef, Subterranea n°132, pp. 108-114, 2004.


Les souterrains-refuges en France, Dossiers d’Archéologie n°301, pp. 6-11, mars 2005.

Résumé
En 1923 paraissait la première étude de synthèse sur le phénomène des souterrains-refuges en France. Adrien Blanchet découvrait un monde largement ignoré et avait conscience "de dégager une branche naissante de l'archéologie". Quatre-vingts ans plus tard, les travaux de ses successeurs, pour la plupart regroupés au sein de la Société Française d'Etude des Souterrains, permettent de réaliser l'ampleur du phénomène de société qui vit se développer, lors de certaines périodes troubles de notre histoire, le creusement à grande échelle, dans les campagnes du nord, du centre-ouest et du sud-ouest de la France, de souterrains conçus pour abriter la population et ses moyens de subsistance tout en lui permettant de se défendre le cas échéant.
 

Cappadoce, les villes souterraines, Dossiers d’Archéologie n°301, pp. 68-71, mars 2005.

Résumé
Au cœur de l'Anatolie, en Turquie, la Cappadoce est mondialement connue pour ses paysages fantastiques et les multiples sites rupestres qu'elle abrite. Cependant, à côté des habitats troglodytiques perçant le flanc des vallées ou creusant les cheminées de fées, des monastères et des églises rupestres inscrites au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO, sous les villages ou à proximité immédiate, ont également été creusés des monuments plus discrets mais essentiels pour appréhender l'histoire de la région : de gigantesques souterrains-refuges que l'on appelle là-bas les villes souterraines.

 

Le souterrain-refuge de l’église de Lentillac, Sousceyrac d'hier à aujourd'hui n°20, pp. 29-33, 2005.


Le souterrain de la Daunière en Vendée - Une étonnante ressemblance avec les souterrains du Ségala, Subterrane'Actes du XXVIème congrès de la SFES (2003), pp. 23-28, 2005.

Résumé

Situé dans le nord du département de la Vendée, le souterrain de la Daunière a été dégagé ces dernières années par une équipe de bénévoles en relation avec l'association Lucus. Il s'agit d'un petit souterrain aménagé creusé dans le coteau dominant la Boulogne, à proximité immédiate du hameau de la Daunière. Sur le haut du coteau, près d'habitations ruinées, un couloir étroit, aménagé en escalier, s'enfonce dans les schistes qui constituent le coteau pour conduire, après une belle feuillure ayant autrefois accueilli une porte, dans une unique salle oblongue. A l'autre extrémité de cette salle, une ouverture donne sur une tranchée creusée à ciel ouvert dans le flanc du coteau et pourvue d'un drain au sol. La structure et l'organisation de ce petit souterrain aménagé sont tout à fait  similaires à celles des souterrains aménagés d'un type particulier rencontrés dans le Ségala (Tarn). De plus, ce cas n'est pas isolé, nous étudions actuellement d'autres souterrains dans la région des Lucs-sur-Boulogne présentant également des caractéristiques typologiques rappelant les ouvrages du Ségala.

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Un souterrain annulaire transformé en souterrain-refuge, la Blanchonnière, Subterranea n°147, pp. 68-76, 2008.
Résumé
Le souterrain de la Blanchonnière a été découvert lors des labours, en novembre 2007 et restait jusqu’alors inédit. Localisé dans la Beauce, au nord de Blois, il présente un développement d’environ 50 mètres comprenant un couloir annulaire, 2 grands silos retirés dans les parois de ses couloirs, un puits d’extraction, 4 trous de visée. L’analyse de ces aménagements et de l’organisation générale du réseau permet de la classer à la fois dans la catégorie des souterrains annulaires et dans celle des souterrains-refuges. Des traces nettes de remaniements permettent par ailleurs de supposer que ce réseau était initialement un souterrain annulaire, transformé, dans une seconde phase d’utilisation plus tardive, au XVe voire au XVIe siècle, en un souterrain-refuge à défense active.

 

 

 


 

Publications en français (à partir de 2010)



Etude du souterrain de la Robinetrie à Nanteuil-en-Vallée (16), site  n° 16 242 0031, Rapport à l’attention du SRA Poitou-Charentes, 15 p., novembre 2010.


Nanteuil-en-Vallée, Souterrain aménagé de la Robinetrie, Bilan Scientifique de la Région Poitou-Charentes 2010 (DRAC Poitou-Charentes), p. 53, 2011.

 

Nanteuil-en-Vallée (Charente), La Robinetrie, Archéologie médiévale, 41, p. 208-209, 2011. En ligne sur http://journals.openedition.org/archeomed/11867

 

Le souterrain de la Roche-Clermault et ses graffiti, Subterranea n°159, pp. 88-105, 2011.
Résumé

Choisi par Rabelais comme théâtre lors des fameuses guerres picrocholines, le château de La Roche-Clermault recèle un des plus intrigants souterrains de France. Ce grand souterrain-refuge est surtout connu pour ses nombreux graffiti et ses curieuses gravures, dont le fameux orant, qui ont focalisé l’attention des chercheurs, aux dépens parfois de l’architecture même du souterrain, pourtant éminemment complexe.

Connu depuis le début du XXe siècle, ce réseau fut identifié comme un souterrain-refuge et publié pour la première fois par Raymond Mauny, en 1965, dans le Bulletin de la Société des Amis du Vieux Chinon. C’est Hubert Gouin, propriétaire des lieux, qui avait attiré son attention sur cet exceptionnel ouvrage. A partir de cette date et jusqu’au milieu des années 70, des fouilles et des dégagements menés par Albert Héron, André Dufoix et de nombreux membres tourangeaux de la SFES dont Marc Leterreux, mirent à jour le souterrain et la salle de l’orant tels qu’ils nous sont connus aujourd’hui.

Une quinzaine d’années plus tard, plusieurs visites nous permirent de rédiger la monographie publiée en 1991dans notre livre Souterrains du Centre-Ouest, monographie accompagnée de plans des deux réseaux aujourd’hui distincts accessibles sous la forteresse.

Ayant réalisé à la faveur de nouvelles visites que les plans publiés en 1991 n’étaient pas assez précis pour permettre une analyse satisfaisante de cet ensemble exceptionnel, nous en avons levé de nouveaux, très détaillés, l’objectif étant de préciser les relations entres les divers étages et les différentes parties des réseaux. La superposition du plan d’ensemble à celui des vestiges encore visibles en surface permet par ailleurs de mieux situer le souterrain dans ses relations avec l’imposante forteresse aujourd’hui presque disparue. Ce travail constitue également l’occasion de revenir et de faire le point sur les fameux graffiti qu’abrite cet exceptionnel souterrain-refuge.

 

Souterrains aménagés, souterrains-refuges, souterrains annulaires… Un panorama de la question en région Centre, Comptes rendus du SARC Détection, caractérisation et fouille des structures souterraines médiévales (DRAC Centre – SRA), pp. 9-14, Orléans, 2013. En ligne sur http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Centre

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Les souterrains de Vendée, Subterranea n°169, pp. 2-5, 2014.
Résumé

Après 25 ans de recherches et à l’occasion de la parution du livre Souterrains de Vendée chez Geste éditions, cette publication présente très synthétiquement l’état des connaissances sur les souterrains aménagés de Vendée. Avec de nombreux souterrains, la Vendée se singularise par sa richesse dans une région Pays-de-la-Loire relativement pauvre. La majorité des réseaux vendéens sont des souterrains-refuges, mais les souterrains annulaires sont également bien présents en Vendée.

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Quand l’armée chinoise nous explique le concept de souterrain-refuge : Tunnel Warfare, Subterranea n°169, pp. 24-29, 2014.

Résumé

Pendant la guerre sino-japonaise (1937-1945), les paysans chinois entreprirent le creusement de souterrains tout à fait similaires à ceux qui furent utilisés plus tard au Sud-Vietnam. Au début des années 1960, le réseau du village de Ranzhuang servit de cadre au tournage d'un film historico-didactique modélisant le concept de creusement et de mise en œuvre des souterrains comme instruments de résistance du faible au puissant : Tunnel Warfare. Ce film, daté de 1965, juste au début de l'engagement massif des Etats-Unis au Vietnam, constitue en fait un véritable manuel.

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Un souterrain armoricain de l’Âge du Fer : le souterrain de la Ville es Peniaux à Cancale (Ille-et-Vilaine), Subterranea n°170, pp. 16-21, 2014.

Résumé

Le souterrain de la Ville es Peniaux a été découvert en 1800 et publié pour la première fois en 1992. Localisé au nord-est de la Bretagne, au sud de Saint-Malo, il présente un développement d’environ 11 mètres comprenant un puits d’accès, 2 salles reliées par un rétrécissement ainsi qu’un diverticule correspondant certainement à un couloir inachevé. L’analyse de ce réseau permet de le classer dans la catégorie des souterrains armoricains de l’Âge du Fer dont il constitue un des exemplaires les plus orientaux connus.

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L’habitat troglodyte dans le Val de Loire, Les Études ligériennes n°25, pp 13-15, 2015.

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La chapelle souterraine de la Québrie à Niré-le-Dolent (Loudun-Vienne), Subterranea n°173, pp. 2-13, 2015.

Résumé

Aménagée dans une carrière souterraine, la chapelle de la Québrie comporte entre-autre un autel et un retable taillés dans la roche. Daté de 1796, le retable se compose de quatre colonnes sculptées encadrant un décor peint représentant une crucifixion. De nombreux graffiti apposés secondairement sur les parois et le décor attestent une fréquentation régulière du site du début du XIXe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Une publication de 1908 révèle l’identité d’un prêtre réfractaire qui se serait caché et aurait officié dans cette chapelle clandestine durant la Révolution. L’architecture aboutie et soignée de cette chapelle, tout comme son histoire riche, en font un monument creusé d’un intérêt exceptionnel.

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La carrière aménagée du Clos du Château à Brillouet (Saint-Étienne-de-Brillouet - Vendée), Des similitudes avec les carrières-refuges du nord de la France, Subterranea n°181, pp. 12-20, 2017.

Résumé

Creusée dans les calcaires jurassiques de la Plaine vendéenne à seulement 10 km du souterrain-refuge de Petosse, la petite carrière souterraine du Clos du Château dispose d’aménagements spécifiques, mais aussi d’un ensemble de salles greffées en périphérie et de deux accès fortifiés ; autant d’éléments témoignant de sa transformation pour le refuge des hommes et des animaux. Ce cas, à notre connaissance unique dans l’ouest et le sud-ouest de la France, n’est pas sans similitudes avec les carrières-refuges bien connues dans le nord du pays.

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Deux souterrains-refuges inédits du Châtelleraudais (Vienne) : Les Barbotins à Beaumont et L’Aumont à Colombiers, Subterranea n°185, pp. 2-11, 2018.

Résumé

Les souterrains des Barbotins et de l’Aumont sont localisés dans le nord du Poitou, au sud de la Touraine, dans cette zone de passage que l’on appelle le Seuil du Poitou. Ils restaient jusqu’alors inédits. Celui des Barbotins présente un développement d’environ 30 mètres ; il comprend aujourd’hui un couloir d’accès divisé en 4 tronçons se succédant à angle droit, un goulot et 2 salles munies chacune d’un puits d’extraction. L’analyse de ces aménagements et de l’organisation générale du réseau permet de le classer dans la catégorie des souterrains-refuges à défense passive. Le souterrain de l’Aumont est plus petit. Il possède un développé de seulement une douzaine de mètres ; il comprend un couloir d’accès coudé en 2 tronçons orthogonaux, barré par une feuillure et contrôlé par un trou de visée, desservant une salle unique. L’analyse de l’architecture et des aménagements montre qu’il s’agit d’un souterrain-refuge élémentaire à défense active, probable annexe fortifiée d’un habitat troglodytique aujourd’hui effondré.

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Qui était saint Cicault ?, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, tome LXIV, p. 25-31, 2018.

Résumé
Les ponts de Tours, construits sur la Loire à partir du XIe siècle par le comte Eudes II, se terminaient, côté Saint-Symphorien par une arche, connue depuis le tout début du XVe siècle et jusqu’au XVIIe siècle, sous le nom d’arche de Saint-Cicault ; ceci du fait d’une chapelle bâtie sur l’avant-bec d’une pile et dédiée à un certain saint Cicault dont l’édification, tout comme celle de l’arche correspondante, aurait été financée dès l’origine par les moines de Marmoutier.
Erudits et membres de la Société Archéologique de Touraine se sont interrogés sur ce saint Cicault, également dénommé Ciquault, Cyquault ou Cycault selon les sources, soulignant son lien avec saint Symphorien, sans être en mesure d’aller plus loin.
À notre connaissance, ce saint n’a donné son nom qu’à un seul autre monument : les Caves de Saint-Sicot (Cicault en 1655, Sicault en 1657), situées à Saint-Georges-du-Bois, dans le nord de l’Anjou, quelque 70 km à l’ouest de Tours. En fait de caves, il s’agit  d’un souterrain-refuge à défense active, parfaitement et intégralement préservé, une de ces nombreuses cavités  creusées au Moyen Age un peu partout dans les campagnes de l’ouest et du sud-ouest de la France. C’est l’étude de ce remarquable souterrain qui nous a mis sur la piste de saint Cicault.

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Souterrains-refuges et "villes souterraines" en France et en Cappadoce (Turquie), Der Erdstall,  Fachzeitschrift für Erdstallforschung und Montanarchäologie, n°47, p. 62-84, 2021. 

Résumé

Les souterrains-refuges sont constitués de salles reliées par des couloirs ; ils comportent des aménagements utilitaires et défensifs. Le concept de souterrain-refuge a été mis en œuvre de différentes manières et, dans certaines parties du monde, les hommes ont conçu des réseaux souterrains particulièrement complexes : les "villes souterraines". Nous avons étudié deux exemples de "villes souterraines" : les vastes réseaux de Cappadoce (Turquie) (8e – 15e siècles) et les grands souterrains du nord de la France (15e – 18e siècles). L’étude des caractéristiques architecturales et de l’organisation globale de ces réseaux permet de reconstituer la défense et l’occupation des cavités. La comparaison montre que les différences qui existent entre ces deux groupes de "villes souterraines" sont le résultat de deux adaptations  humaines différentes en réponse au même besoin.

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Quand l’armée américaine forme ses soldats aux combats souterrains : Tunnel destruction, Subterranea n°193, p. 145-150, 2022.

Résumé

Durant leur engagement massif lors de la guerre du Vietnam (1964-1973), les troupes américaines durent faire face à une intense guerre souterraine menée par les maquisards viêt-congs à partir de gigantesques réseaux de tunnels creusés sous la jungle. En 1969, l'U.S. Army publia un film d'instruction décrivant en détail les procédures à suivre pour explorer puis détruire ces souterrains : Tunnel Destruction. A une époque où les Etats-Unis accéléraient leur désengagement, ce véritable manuel apparaît en fort décalage avec la réalité du terrain tout en intégrant cependant certaines pratiques élaborées sur le tas par les rats de tunnels américains.

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Publications en anglais



Karsı Kilise, in Cappadocia, Schede dei siti sotterranei / Records of the underground sites, a cura di / edited by Roberto Bixio, British Archaeological Reports (BAR) S2413, Oxford, pp. 127-131, 2012.

 

Kaymakli, in Cappadocia, Schede dei siti sotterranei / Records of the underground sites, a cura di / edited by Roberto Bixio, British Archaeological Reports (BAR) S2413, Oxford, pp. 138-141, 2012.

 

Underground refuges and war tunnels (France, Cappadocia, Afghanistan, Vietnam and Lebanon), Opera Ipogea (Journal of Speleology in Artificial Cavities), pp. 51-60, 1/2013.    

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Tunnel Warfare – the Chinese concept of active underground shelters, Subterranea (Subterranea Britannica Magazine) n°35, pp.75-77, April 2014.                                                  

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Underground refuges and “Underground Cities” in France and Cappadocia (Turkey), Der Erdstall,  Fachzeitschrift für Erdstallforschung und Montanarchäologie, n°47, p. 62-84, 2021.
 


 

Publications en allemand


Unterirdische Städte in Kappadozien, Der Erdstall (Hefte des Arbeitskreises für Erdstallforschung) n°20, pp.85-91, 1994.

 

Das ringförmige Souterrain unter der Kirche von Le Pin / Westfrankreich, eine wichtige Stätte zum Verständnis des Phänomens der französischen ringförmigen Souterrains (traduit par Hans Klose), Der Erdstall (Hefte des Arbeitskreises für Erdstallforschung) n°36, pp.75-90, 2010.

 

Erdrefugien und „unterirdische Städte“ in Frankreich und Kappadokien (Türkei), Der Erdstall,  Fachzeitschrift für Erdstallforschung und Montanarchäologie, n°47, p. 62-84, 2021.

Einleitung 

Während des Mittelalters haben die Menschen in Europa ebenso wie in anderen Ländern weltweit sich in den Fels gegraben, um sich gegen Angriffe zu schützen. Dazu entwarfen sie eine sehr spezifische Form von Kaverne: das Erdrefugium (Französisch: souterrain-refuge). Diese unterirdischen Anlagen unterscheiden sich dadurch von anderen troglodytischen Kavernen, dass sie tief in den Fels getrieben sind und dementsprechend nicht durch natürliches Licht beleuchtet werden. In Frankreich stammen die frühesten Publikationen zu dieser Gruppe von Kavernen aus der Mitte des 19. Jahrhunderts. Über 150 Jahre der Untersuchungen, Ausgrabungen und Veröffentlichungen zu diesem Thema haben unser Verständnis des Begriffes „Erdrefugium“ bereichert und viele Fragen beantwortet. Nach der Erläuterung dieses Begriffs werden wir einen Typ von Erdrefugium behandeln, der aus sehr großen und komplexen unterirdischen Gangsystemen besteht: die „unterirdische Städte“ (Französisch: villes souterraines). Zuerst werden wir die weitläufigen Gangsysteme in Kappadokien (Türkei) (8. bis 15. Jahrhundert) vorstellen und uns dann auf jene in Nordfrankreich (15. bis 18. Jahrhundert) konzentrieren.

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Publication en tchèque


Podzemní refugia a „podzemní města“ ve Francii a v Kappadokii (Turecko), Der Erdstall,  Fachzeitschrift für Erdstallforschung und Montanarchäologie, n°47, p. 62-84, 2021.

Úvod 
Ve stredověku se lidé v Evropě stejně jako v jiných zemích ve světě ukrývali do skal, aby se chránili pred útoky. K tomuto účelu vytvorili specifickou formu kaverny: podzemní útočiště (francouzsky: souterrain-refuge). Tato podzemní díla se odlišují od ostatních troglodytických útočišt; tím, že byla hloubena do skály, takže do nich nepronikalo denní světlo. Ve Francii pochází nejranější publikace zabývající se těmito kavernami z poloviny 19. století. Více než 150 let pruzkumu, odkryvu; a publikací k tomuto tématu obohatilo naše poznatky o „podzemních refugiích“ a odpovědělo na radu otázek. Po vysvětlení tohoto pojmu se budeme zabývat typem podzemního refugia, které se skládá z velmi rozsáhlých a komplexních podzemních systému; chodeb: „podzemní města“ (francouzsky: villes souterraines). Nejdríve predstavíme monumentální systémy chodeb v Kappadokii (Turecko) (8. až 15. století) a pak se budeme soustredit na ty v severní Francii (15. až 18. století).
 


 

 

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