Les souterrains-refuges
Les souterrains-refuges constituaient des forteresses souterraines de proximité, creusées en des périodes troubles et conçues, dans nos campagnes, pour abriter une communauté (habitants d'une ferme, d'un hameau, d'une maison forte ou d'un petit château…) ainsi que ses moyens de subsistance (bétail, grains…). Ils devaient permettre à ces hommes de survivre en fournissant, le cas échéant, une défense suffisamment efficace pour créer des difficultés et occasionner des pertes propres à décourager un ennemi de passage. La nature des systèmes de défense équipant ces réseaux permet de les classer en deux catégories : les souterrains-refuges à défense passive creusés dès le XIIIe siècle, et les souterrains-refuges à défense active, plus tardifs (XIVe – XVIe siècles). Dans les souterrains-refuges à défense passive, les systèmes de défense reposent sur des obstacles (portes, chatières) ou des pièges (puits, silos) ne nécessitant pas d'être servis par les défenseurs. Dans les souterrains-refuges à défense active, les systèmes de défense offrent plus de complexité et comprennent notamment des meurtrières ou des trous de visée qui, servis par les occupants du souterrain, permettaient d'anticiper et d'anéantir l'assaillant avant même qu'il ne s'attaque aux obstacles barrant sa progression vers le cœur du réseau.
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