À paraître en mars 2025 : Souterrains du monde
Notre prochain livre, Souterrains du monde, paraîtra en mars 2025 chez Actes Sud.
Un peu partout dans le monde, des groupes humains confrontés à des périodes d'insécurité durable ont creusé, à coups de pics et aux prix d'efforts considérables, des souterrains-refuges organisés avec ingéniosité pour disparaître de la surface, s'abriter et se défendre sous terre.
C'est à la découverte de ces monuments discrets à l'architecture singulière que nous invitent les auteurs. Ils nous emmènent dans des souterrains creusés du VIe au XXIe siècle en France, en Irlande, en Bavière et en Autriche, au Bénin, en Cappadoce, en Espagne ou au Vietnam, de même qu'en Afghanistan, au Liban ou à Gaza. Des cavités qu’ils connaissent suffisamment bien pour les avoir explorées, étudiées ou visitées, et pour lesquelles il est aujourd’hui possible d’établir la répartition géographique, le contexte de creusement et les principaux traits architecturaux. Superbes photographies à l’appui, Jérôme et Laurent Triolet partagent ainsi le fruit de quarante ans d’explorations.
Souterrains du monde, Jérôme et Laurent Triolet, éditions Actes Sud, Arles, 2025, 17 x 24 cm, 160 pages tout couleur, 132 illustrations (photos, plans et cartes), 29 €. |
Nouvelles images dans la galerie photo : Troglodytes du Val de Loire
Nichée dans la falaise, ou organisée autour d’un puits central, l’habitation troglodytique regroupe tous les aménagements d’une maison traditionnelle de surface. Pièces habitables, placards et remises creusent la roche, tout comme le puits ou le four à pain. La cheminée, elle, n’émerge pas du toit, mais perce le sol du coteau, s’élevant au milieu des herbes et des arbres. En certains lieux, le village entier se cachait dans la roche, ses rues, ses commerces, ses fermes, mais aussi son église. Aujourd’hui, en Val de Loire, certains habitent encore en cave ; ces troglodytes modernes renouent avec ce mode de vie singulier adopté par de nombreux villageois durant les siècles précédents.
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Sur Instagram : Nature et monde souterrain
Créé il y a peu, le compte de Laurent destiné à partager, en lumière naturelle et en lumière artificielle, l’émerveillement suscité par la nature et le monde souterrain creusé.
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Vient de paraître : Mondes souterrains, 20 000 lieux sous la terre
Ouvrage collectif sous la direction d’Alexandre Estaquet-Legrand, Jean-Jacques Terrin et Gautier Verbeke, ce beau livre grand format est le catalogue de l’exposition Mondes souterrains qui se tient du 27 mars au 22 juillet 2024 au musée du Louvre-Lens. Rendant compte de l’exceptionnelle pluralité des 200 œuvres ainsi réunies, Mondes souterrains propose un chemin initiatique qui débute au fond des abîmes, à la découverte de ces univers qui sont venus éclairer le monde d’en-haut.
L’ouvrage comporte en outre plusieurs contributions inédites embrassant la diversité des mondes souterrains, nous y signons le texte Vivre et se réfugier dans la roche.
Mondes souterrains, 20 000 lieux sous la terre, sous la direction d’Alexandre Estaquet-Legrand, Jean-Jacques Terrin et Gautier Verbeke, coédition Lienart éditions avec le musée du Louvre-Lens, Paris, Lens, 2024, 23 x 29 cm, 392 pages, 400 illustrations. |
Dans les souterrains d’Autriche avec Josef Weichenberger
Tout récemment, nous avons eu le plaisir de visiter quelques souterrains autrichiens, guidés par notre ami et collègue Josef Weichenberger qui les étudie depuis 40 ans. En Autriche comme en Bavière, on utilise l’appellation spécifique et ancienne Erdstall pour désigner ces souterrains qui sont pour la plupart des souterrains-refuges. Ces cavités se caractérisent par leurs dimensions réduites : elles comportent des goulots très étroits qui desservent de petites salles dotées de niches-sièges destinées aux réfugiés.
À l’occasion de ce voyage, Martin Fickert a réalisé un petit film dans le souterrain-refuge d’Unterstetten en Haute-Autriche ; un document qui permet notamment d’appréhender l’extrême exiguïté de ces souterrains.
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Exposition Mondes souterrains au musée du Louvre-Lens
Que se passe-t-il sous terre ? À quoi ressemblent ces mondes qui nourrissent nos imaginaires depuis la nuit des temps ? En réponse aux questionnements que suscitent toutes les formes de vie sous terre, réelles ou rêvées, l’exposition propose une exploration sensible de ces mondes souterrains. Tour à tour effrayants et inspirants, ils sont souvent le miroir de nos sociétés et de l’âme humaine.
Dans un parcours de plus de 200 œuvres ouvert aux arts de toutes époques et civilisations, des gravures de Gustave Doré aux sculptures poétiques d’Éva Jospin, l’exposition invite à un fabuleux voyage, de l’ombre vers la lumière.
À l’occasion de cette exposition Mondes souterrains, nous avons le plaisir de présenter quatre de nos photographies ; des images de souterrains-refuges de France, d’Irlande et du Bénin.
En quête de souterrains, en France et ailleurs dans le monde, nous avons découvert la diversité et la beauté de ce patrimoine singulier. Nous sommes convaincus qu’en creusant les souterrains-refuges, les concepteurs prenaient aussi plaisir à s’exprimer dans les trois dimensions de la masse rocheuse et gardaient à l’esprit le souci du beau. Sensibles à la dimension esthétique de ces cavités façonnées à coups de pics, nous avons dès le début cherché à transmettre cette émotion à l’aide de la photographie. Nous nous réjouissons de partager avec les visiteurs du Louvre-Lens le regard que nous portons sur ces monuments d’exception.
MONDES SOUTERRAINS 20 000 lieux sous la terre - Exposition temporaire du 27 mars au 22 juillet 2024
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Communication lors du 45e congrès de la Société Française d’Étude des Souterrains, les 9, 10 et 11 juin 2023 à Chinon (Indre-et-Loire)
Nous participerons au 45e congrès de la Société Française d’Étude des Souterrains qui se déroulera les 9, 10 et 11 juin 2023 à Chinon (Indre-et-Loire). Le dimanche 11 juin, nous y présenterons une communication : Les souterrains du royaume du Dahomey.
Cette présentation faite à Chinon et concernant des souterrains africains sera dédiée à la mémoire du Professeur Raymond Mauny, éminent spécialiste de l’archéologie et de l’histoire de l’Afrique de l’Ouest et président fondateur de la Société Française des Souterrains.
Pour avoir plus d’informations sur ce congrès
En Afrique de l'Ouest, dans l'actuel Bénin, aux environs d'Abomey, de vastes zones sont creusées d'une multitude d’ouvertures circulaires perçant la cuirasse latéritique et formant de véritables champs de puits. Chacune de ces ouvertures correspond à une cheminée verticale d’accès conduisant à une ou plusieurs salles creusées autour en contrebas. C’est en 1998, à l’occasion de la construction d’une route, que les premières cavités ont été accidentellement découvertes. Le Professeur Klavs Randsborg et son équipe bénino-danoise ont mené plusieurs campagnes de prospections, de fouilles et d’études de ces souterrains. Leurs investigations ont permis de les dater de l’époque du royaume du Dahomey, dont Abomey était la capitale (XVIIe-XIXe siècles), et d’attribuer une fonction défensive à une bonne partie d’entre eux. Nous sommes ici en présence de petits souterrains-refuges d’un genre particulier, organisés chacun autour d’un puits d’accès. Ils sont indépendants mais regroupés en ensembles d’une grande densité occupant des surfaces étendues. La tradition leur attribue un rôle militaire, ce que confirment leurs appellations en langue Fon. Ils s’inscrivent dans l’histoire violente du royaume du Dahomey, en guerre permanente avec ses voisins pour le contrôle des trafics liés à la traite des esclaves. Ils furent semble-t-il creusés en tant qu’abris à vocation défensive et militaire pour former un système de protection des populations et de défense du territoire en ces périodes troublées. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, avec l’abandon progressif de la traite pour l’exploitation du palmier à huile, nombre de ces cavités furent aménagées à peu de frais pour servir de citernes. Deux voyages d'étude, l'un avec Inga Merkyte et Søren Albek, de l’Université de Copenhague et collaborateurs de feu le Professeur Randsborg, nous permettent aujourd'hui de mieux comprendre ces ensembles souterrains. |
Six pages consacrées aux souterrains-refuges dans Sciences et Avenir
Suite à la parution de notre ouvrage Des monuments sortis de l’ombre, les souterrains-refuges, la journaliste Marine Benoit a accompagné Laurent dans un souterrain-refuge angevin, l’occasion aussi de répondre à ses questions sur les souterrains.
Reportage à lire dans le numéro de mai de Sciences et Avenir - La Recherche.
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Rencontre autour « Des Monuments sortis de l’ombre » à la librairie La Boîte à Livres (Tours), mardi 24 janvier 2023 à 19h00
Laurent aura le plaisir de présenter notre nouvel ouvrage Des monuments sortis de l’ombre, les souterrains-refuges lors d’une rencontre animée par Sylvie Mercadal à La Boîte à Livres.
C’est non loin de Tours, il y a maintenant plus de 35 ans, que la découverte de ces cavités singulières a éveillé notre curiosité, nous conduisant ensuite à élargir notre horizon jusqu’à consacrer aujourd’hui ce nouveau livre aux souterrains-refuges de toute la France et même d’ailleurs.
Un grand merci à Joël Hafkin et à toute l’équipe de la librairie qui nous accueillent une nouvelle fois pour une soirée autour des souterrains.
Tél. : 02.47.05.70.39 |
Vient paraître : Des monuments sortis de l’ombre, les souterrains-refuges
Notre nouveau livre, Des monuments sortis de l’ombre, les souterrains-refuges, vient de paraître chez Errance & Picard.
Si nombreux dans certaines régions qu'ils font partie du quotidien, les souterrains-refuges sont à la fois connus pour ressurgir inopinément à la faveur d'un effondrement et perçus comme les témoins d'un passé lointain. Ce ne sont ni de simples caves ni de larges galeries d'extraction ; l'appellation souterrain, de prime abord un peu vague, recouvre en réalité une catégorie de cavités bien à part. Cette architecture d'une grande ingéniosité reste encore trop ignorée.
Depuis notre première étude globale sur les souterrains-refuges en France, parue en 1995 aux éditions Errance, la littérature relative à ces cavités singulières s’est considérablement enrichie. Avec l’apport de nouveaux textes anciens, de synthèses régionales, de monographies et de nombreux rapports de fouilles, à la lumière d’études inédites et grâce aux échanges avec d’autres chercheurs, nous pouvons aborder aujourd’hui la question des souterrains-refuges avec davantage de profondeur, une meilleure vision d’ensemble du phénomène et de nouvelles questions.
Cet ouvrage, riche d’illustrations réalisées sur le terrain et pour beaucoup inédites, a pour but de lever le voile sur la diversité et la superbe technicité des souterrains-refuges, il a aussi pour ambition de souligner l’exceptionnelle valeur patrimoniale de ces architectures extraordinaires cachées sous terre.
Des monuments sortis de l’ombre, les souterrains-refuges, Jérôme et Laurent Triolet, éditions Errance & Picard, Arles, 2022, 17 x 24 cm, 304 pages tout couleur, 187 illustrations (143 photos et 44 traits).
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Vient de paraître : Souterrains-refuges et « villes souterraines » en France et en Cappadoce (Turquie)
Cet article publié en allemand, anglais, français et tchèque dans la nouvelle version de la revue allemande Der Erdstall correspond à la présentation effectuée lors de la Deuxième conférence internationale sur l’architecture troglodytique en Iran, manifestation organisée par The Research Institute for Cultural Heritage and Tourism qui s’est tenue Téhéran (Iran) les 7 et 8 octobre 2015.
Les souterrains-refuges sont constitués de salles reliées par des couloirs ; ils comportent des aménagements utilitaires et défensifs. Le concept de souterrain-refuge a été mis en œuvre de différentes manières et, dans certaines parties du monde, les hommes ont conçu des réseaux souterrains particulièrement complexes : les « villes souterraines ». Nous avons étudié deux exemples de "villes souterraines" : les vastes réseaux de Cappadoce (Turquie) (8ème – 15ème siècles) et les grands souterrains du nord de la France (15ème – 18ème siècles). L’étude des caractéristiques architecturales et de l’organisation globale de ces réseaux permet de reconstituer la défense et l’occupation des cavités. La comparaison montre que les différences qui existent entre ces deux groupes de « villes souterraines » sont le résultat de deux adaptations humaines différentes en réponse au même besoin.
Souterrains-refuges et "villes souterraines" en France et en Cappadoce (Turquie), Der Erdstall, Fachzeitschrift für Erdstallforschung und Montanarchäologie, n°47, p. 62-84, 2021.
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Nouveau sujet dans la Galerie photo : Troglodytes de Lanzarote (Canaries)
Terre noire et rouge émergeant des eaux de l’Atlantique au large du Sahara, Lanzarote a pour origine une intense activité volcanique. Ici, impossible d’ignorer les volcans qui imposent leur silhouette conique dans le paysage et dont les coulées s’étirent jusqu’à l’océan. Le dernier épisode volcanique date de 1824, et la population garde également en mémoire l’histoire de la terrible éruption du Timanfaya qui a débuté en 1730 pour durer plus de 2000 jours, couvrant près d’un tiers de la surface de l’île et bouleversant totalement sa physionomie. Après l’éruption du Laki en Islande, c’est la plus importante éruption lavique recensée durant les temps historiques. Au cœur de ce paysage volcanique s’ouvrent par endroit des grottes d’un genre particulier : les tunnels de lave. Quand le magma est suffisamment fluide, il coule rapidement tout en se refroidissant et se figeant au contact de l’extérieur. Sur les bordures de la coulée, la lave cristallise, alors qu’au cœur, elle reste fluide et continue sa progression. Lorsque la coulée cesse d’être alimentée, il ne reste plus que les parois solidifiées qui délimitent un tunnel de lave : un tube enserrant une cavité plus ou moins vaste. En 1968, ce sont des grottes de lave un peu différentes que l’artiste César Manrique, de retour sur son île natale, a intégrées à la construction de sa maison-atelier, créant ainsi un espace troglodytique unique en son genre. Cet artiste prolifique, qui a su instaurer au travers de son œuvre un véritable dialogue avec la nature et les paysages, a également imaginé une vaste maison en partie creusée au flanc d’une falaise.
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Nouveau sujet dans la Galerie photo : Voyage au centre de la Terre (Islande)
C’est en Islande, au cœur du cratère du Sneffels (le Snæfellsjökull) que débute le célèbre Voyage au centre de la Terre imaginé par Jules Verne. C’est le message crypté d’un alchimiste islandais du XVIe siècle qui montre le chemin : « Descends dans le cratère du Yocul de Sneffels que l’ombre du Scartaris vient caresser avant les calendes de Juillet, voyageur audacieux, et tu parviendras au centre de la Terre. Ce que j’ai fait. Arne Saknussemm ». Parvenus au sommet du volcan, le professeur Lindenbrock, son neveu Axel et leur guide islandais s’engouffrent ainsi dans la cheminée centrale, bien décidés à atteindre le centre de la terre. Après un long périple au cœur du monde souterrain, les trois explorateurs ressortent à l’autre bout de l’Europe, par une cheminée du Stromboli en éruption. Bien que situant son aventure au cœur de cavités volcaniques naturelles, avec le Voyage au centre de la Terre, Jules Verne entretient le mythe du souterrain de communication à longue distance, mythe toujours bien présent dans l’imaginaire contemporain.
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Nouveau sujet dans la Galerie photo : Souterrains et grottes du Bénin
Le Bénin, ce petit pays d’Afrique occidentale au riche passé, recèle un patrimoine souterrain tout à fait exceptionnel. Dans le sud du pays, autour de la cité historique d’Abomey, capitale du royaume du Dahomey, s’ouvrent d’innombrables souterrains-refuges d’un genre particulier révélés dès 1998 par les recherches du Professeur Klavs Randsborg et de son équipe bénino-danoise. La concentration en cavités y est extrêmement impressionnante puisque plus de 1000 souterrains y ont été répertoriés. Dans le nord du pays, ce sont des grottes naturelles et des abris sous roche qui ont servi de refuges ou de lieux de culte ; des cérémonies traditionnelles se déroulent même encore dans certains d’entre eux.
Souterrains autour d’Abomey
Dans les environs de la capitale du royaume du Dahomey, de vastes zones sont marquées par une multitude d’ouvertures circulaires perçant la cuirasse latéritique et formant de véritables champs de puits. Chacune de ces ouvertures correspond à une cheminée verticale d’accès conduisant à une ou plusieurs salles creusées autour et en contrebas. C’est en 1998 et à Bohicon, à l’occasion de la construction d’une route, que les premières cavités ont été accidentellement découvertes. Le Professeur Klavs Randsborg et son équipe bénino-danoise ont mené plusieurs campagnes de prospections, de fouilles et d’études des souterrains de Bohicon mais aussi, plus largement, des nombreux autres ensembles de cavités existant autour d’Abomey. Leurs investigations ont permis de dater ces souterrains de l’époque du royaume de Dahomey (XVIIe-XIXe siècles) et d’attribuer une fonction défensive à une bonne partie d’entre eux. Nous sommes ici en présence de petits souterrains-refuges d’un genre particulier, organisés chacun autour d’un puits d’accès. Ils sont indépendants mais regroupés en ensembles d’une grande densité qui occupent des surfaces très étendues et pouvaient certainement accueillir toute la population locale. Ils s’inscrivent dans l’histoire violente du royaume de Dahomey et de ses voisins, faite de conflits incessants et de razzias lancées à la recherche de biens et d’esclaves. En 2014, un voyage d’étude nous a permis de prendre pleinement conscience de l’ampleur du phénomène. Actuellement, nous travaillons avec Inga Merkyte et Søren Albek, collaborateurs du regretté Klavs Randsborg, de façon à préciser l’architecture et l’organisation défensive de ces ensembles souterrains.
Grottes du Nord-Bénin
Au nord du Bénin, dans le Donga et surtout l’Atakora, de simples abris sous roches mais aussi des grottes plus profondes creusent les falaises. Les habitants des villages alentour utilisaient ces cavités pour se cacher lors des raids des ethnies ennemies, mais aussi pour échapper à l’armée française durant la période coloniale ; ils y dissimulaient également leurs réserves stockées dans de gros silos de terre crue. Certaines de ces grottes sont en outre sacrées, elles abritent des fétiches et des cérémonies religieuses s’y tiennent encore aujourd’hui.
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Nouveau sujet dans la Galerie photo : Troglophiles tropicaux
En zone intertropicale, le milieu souterrain se caractérise toujours par sa constance et préserve des chaleurs extrêmes. Il protège en outre des effets desséchants des rayons du soleil et offre un milieu constamment saturé en humidité très recherché par certaines espèces. De nombreux invertébrés troglophiles peuvent y séjourner durant toutes les phases de leur cycle de vie, d’autres - subtroglophiles - ne s’y abritent que temporairement. Comme en surface, la biodiversité explose à l’approche de l’équateur, et la taille des arthropodes atteint des proportions spectaculaires.
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